« Tu es psy ? »
« Faut que je fasse attention à ce que je dise, tu vas m’analyser ! »
« Mince, tu dois me trouver super bizarre. »
« Ne fais pas attention à ce qu’on dit/fait. »
« Comment tu fais pour écouter toute la journée des gens qui sont tristes ? »
« Alors tu fais des mots croisés pendant que tes patients racontent leurs vies sur le divan ? »
« Dis moi, tu penses que si je me sens obligée de me mettre en caleçon pour faire le ménage c’est normal, ou j’ai un problème de névrose ? »
« Et tu lis dans les pensées ? »
« Tu fais encore ta psychologue … »

Une grande partie de la population partage des stéréotypes sur la profession de psychologue. Se présenter en société inspire souvent de la crainte, de la curiosité, ou même un sentiment de bizarrerie mystique.
Dans l’inconscient collectif on doit forcément être un peu étrange pour choisir ce métier, voir complétement fou, avec une histoire de vie très farfelue, voir être un peu masochiste !

Finalement c’est quoi être psychologue ? Est ce qu’on est/nait psychologue ?

Être psychologue c’est d’abord exercer un métier, pour lequel on s’est formé longuement.
Et comme pour tous les métiers il y a différentes façon de l’exercer, que ça soit en institution, en libéral, en tant que formateur, … Ou bien seul, en collaboration, en pluridisciplinarité, … Ou encore avec des outils spécifiques ou sans outils.
Chaque thérapeute aura alors sa manière à lui d’aborder le travail de psychologue, et s’appropriera sa pratique pour la créer à son image.

Et si je vous parlais de ma vision de la profession et la manière dont je me place en tant que thérapeute ?

Pour moi, être thérapeute c’est pouvoir travailler en collaboration avec son patient pour l’aider dans la recherche de solutions, qui lui sont propres, et dans la (re)découverte de ses ressources personnelles, qui lui permettront de faire face à ses problématiques. Ce travail se fait toujours avec bienveillance et acceptation, dans le respect du rythme du patient et de son cheminement.
Être thérapeute c’est aussi soutenir ses patients et aller explorer ensemble les parts d’ombre de leurs esprits, éclairer toutes les zones sombres qu’ils s’efforcent de cacher et de mettre de côté.
C’est aussi les guider dans la création de nouvelles bases solides et équilibrées sur les plans cognitifs, émotionnels, corporels et comportementales, le tout façonnées à leur image.
Pour en arriver là, on passe par de nombreuses rencontres pour créer une confiance mutuelle et indispensable pour évoluer en toute sérénité. C’est sur cette base de confiance que les patients pourront avancer en toute sécurité.

Un thérapeute, un humain ?

Pour en arriver là les psychologues se forment à une certaine pratique, qu’ils nourrissent continuellement de leurs expériences personnelles.
Finalement, être thérapeute c’est ni bizarre, ni effrayant, ni mystique ; ce n’est pas lire dans les pensées ou analyser en permanence tout ceux qui nous entourent.
C’est tout simplement un humain qui travaille pour aider ceux qui le sollicitent à poser un regard différent sur leur situation ; puis qui guide ce regard jusqu’à la découverte de son propre potentiel d’élévation.


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